lundi 1 juillet 2019

Une retraite active ou oisive?





Une retraite active ou oisive?

Ah, la retraite!  De nos jours, plusieurs en profitent pour voyager, si la santé et les moyens financiers le leur permettent.  Et, j’aimerais préciser en commençant que ce texte s’adresse principalement aux gens qui n’ont pas de problème de santé dés-habilitant.  Mon but n’est d’aucune manière d’inculquer des sentiments d’abattement ou de nullité mais au contraire, d’inspiration et de passion!
Enfant, je croyais que « chaise berçante, balcon, journal et télé » étaient des synonymes de « vieillesse et de retraite ».  Il est vrai que j’habitais alors une grande ville et que les activités des personnes âgées de mon entourage me donnaient cette image et cette impression.  Les loisirs que l’on pratique en ville ne sont pas très comparables à celles que l’on retrouve en campagne.  Il y a les promenades, mais il faut avouer que marcher sur un trottoir ne peut pas forcément se comparer à une balade près des champs ou des boisés remplis de chants d’oiseaux et de doux parfums! 
Il est vrai qu’en ville, il est possible d’y cultiver un minuscule terrain ou même de faire pousser des plantes dans des pots sur un balcon, cependant, l’air qu’on y respire et l’activité physique exercée laissent à désirer.  Je me souviens que certaines de ces personnes retraitées se tenaient occupées à jouer avec d’autres dans des clubs de l’Âge d’Or.  Les jeux de cartes, le  « BINGO » y étaient très populaires dans les sous-sols d’églises en hiver;  le jeu de « pétanque » - un jeu de boules – et  les fers à cheval, se jouaient dans le parc du coin pendant la saison estivale.  À cause de ce que j’avais observé chez ces gens, je n’avais pas hâte d’arrêter de travailler – contrairement à mon époux, qui lui en rêvait depuis l’âge de 30 ans!


Étant maintenant retraitée, je demeure à présent à la campagne.  Mes printemps servent à préparer le terrain pour les semences.  Mes étés sont remplis de potager, verger, petits fruits et fleurs …  donc jardinage!  Il y a le sarclage, la cueillette de fruits et petits-fruits, ainsi que l’entretien des plates-bandes de fleurs, des paniers suspendus et des bacs à fleurs. 

À l’automne, il y l’abatage et la préparation des chapons et des dindes pour la congélation, le jardin à cueillir avec la congélation ou la mise en conserve de la récolte, et ainsi de suite!  Il y a certainement de quoi se tenir occupé et c’est évidemment le choix que j’ai fait!  Je pourrais certainement passer mes journées à me bercer dans mon fauteuil si tel était mon désir, par contre, je crois que c’est l’environnement et la nature qui m’incitent à bouger et à rester active.   
C’est au cours de l’hiver qu’il est possible de ralentir et se reposer!  J’en profite alors pour lire et écrire ainsi que de m’occuper encore davantage de mes petits-enfants!
Cependant, l’automne passé, j’ai découvert un groupe de personnes, via internet, qui tentent à enjoliver leurs jardins et terrains d’objets divers – souvent inusités!  
 

Leur deux devises sont « La rouille, c’est de l’or » 

et « Réutiliser, Réaffecter, et Recycler »!  Donc, les antiquités, les vieilleries réaffectées et réutilisées en tant que contenants et pots servant à exposer leurs belles fleurs décorent leurs jardins, terrains et plates-bandes.  Les vieilles laveuses d’antan, les charrues, les seaux, les plats en émaille craquelée, vélos, voiturettes, et boîtes de conserve – tout, tout, tout y passe!   


Aussi, ils ont des écriteaux et de multiples objets faits main de toutes les sortes.  Ces objets, ils les fabriquent à partir de bouts de bois, de métal et d’antiquités ou d’antiquailles et vieilleries, qu’ils retapent ou recyclent et réaffectent pour leur donner une « nouvelle vie ».   Jai été ébahie de voir tout ce qu’il est possible de faire avec des objets désuets, jugés dépassés ou seulement bons pour mettre aux déchets!  Parmi ceux-ci, j’ai vu des caps de roues, de la vaisselle ébréchée, des bouteilles vides, de la ferraille, des tuyaux, de vieilles fenêtres et portes, des chaises sans siège, de vieux outils tordus, des coffres  et escabeaux délabrés…  la liste est sans fin!
Ce groupe a piqué ma curiosité, chatouillé mon imagination, activé ma créativité et rempli mes heures du plaisir de l’invention et de l’innovation!  Malheureusement, une des conséquences négatives de cet engouement pour cette nouvelle activité a été de négliger lamentablement ce blogue!  Je m’en repens humblement et mon espoir est d’y revenir avec encore plus d’inspiration!
Chez-nous, à part les fleurs, plantes et légumes, ainsi que les deux demi-barils qui cachent la fosse septique et quelques couronnes faites de vignes, il n’y a jamais eu grand-chose en guise d’embellissement extérieure sur le terrain.  Il faut dire que mon époux n’aime pas avoir à déplacer des objets lorsqu’il tond la pelouse – ce qui est tout à fait compréhensible et logique puisqu’il y passe au moins trois heures chaque fois!
C’est ainsi qu’après avoir passé du temps à façonner des ornements pendant tout l’hiver, mon défi a été de trouver le moyen de placer mes « œuvres » à des endroits qui nentraveraient pas le processus de la tonte du gazon!
Aussi, je conçois aisément que les objets de mon cru ne seront pas prisés par tous ceux qui les verront et je n’ai aucunement l’intention d’en faire la promotion.  Le but tout simple de cet article est de nous encourager, nous les retraitées, et de nous inciter à continuer à apprendre!

Voici, en guise d’exemples, quelques-unes de mes créations;
…donc,  débutons avec mademoiselle « danseuse étoile » épouvantail,  que j’ai placée judicieusement hors de portée de la tondeuse, au bout d’un rang de sureaux.  Je l’ai fabriquée en apposant des pentures sur la charpente afin qu’elle bouge lorsque poussée par le vent, telle que fait une porte sur ses gonds!








Un ami retraité, qui déménageait dans plus petit, nous a donné des bacs pleins de pièces de toutes sortes, des vis, des clous, etc.  J’ai pris des bouts de planches ou de bois et j’ai fait des affiches de style industriel, ainsi que trois hiboux avec pièces amovibles. 





Des carillons sont plaisants à entendre tinter, carillonner et cliqueter à tout doux souffle du vent.  J’ai pensé combiner les sonorités avec les reflets lumineux du verre coloré.


Les phares ont toujours eu une signification particulière pour moi.  D’abord, le phare sert à indiquer aux matelots dans l’obscurité de la nuit, que la terre ferme est proche, ce qui peut leur être salutaire.  De plus, c’est la lumière du phare qui les guide, tout comme Jésus, qui est la lumière du monde, me guide dans ma vie.  Ceci étant dit, j’ai désiré avoir un réplica d’un phare sur nos parterres!  Mon époux venait de mettre de côté des abreuvoirs et des mangeoires de poules qui étaient rouillés.   J’ai peint toutes les pièces, ajoutant le couvercle d’un seau entre deux étages.  Ayant un pare-étincelles de cheminée en acier inoxydable tout crochus, je l’ai retravaillé redressé et installé sur le dessus.  Il ne restait plus qu’à y ajouter une lumière solaire!

Quelques semaines après l’avoir placé sur une large pierre tout près du boisé, une de mes petites-filles est venue passer la journée chez nous.  Nous avons planté de petites fleurs, des myosotis, en guise d’eau!  Nous sommes allées fureter dans le bac à jouets pour un bateau, des poissons, oiseaux et autres objets pertinents.  J’ai fabriqué un quai avec de bouts de branches et de la corde…  nous nous sommes bien amusées!

Et enfin, bonhomme et bonne femme, faits principalement de boîtes de conserve.  J’ai pensé innover, les reproduisant en carillons géants!  Je leur ai passé du fil de métal de la tête aux pieds, donc tout est flexible et les boîtes cognent ensemble pour faire un bruit du tonnerre!  La « fille » s’appelle Clinquie, le « garçon », Clanquie et leur rôle est de surveiller les entrées dans le bois où mes petites-filles d’un côté du terrain et mes petits-fils de l’autre côté, ont établi leur « forteresses »!  Cette bonne-femme et ce bonhomme servent également de carillon à qui veut avoir accès à leurs domaines!



J‘avoue que j’ai peut-être un peu exagéré, mais quand il y a un manque béant, un vide évident, un besoin criant…; quand ma créativité est stimulée et que mon imagination devient fertile – il m’est difficile de m’arrêter!  Je n’ai qu’une idée en tête, mon esprit part en trombe, les concepts arrivent en rafale – je deviens presque obsédée!

C’est probablement pour cette raison que je ne peux pas concevoir une retraite inactive, assise à me bercer en regardant tranquillement la télé…  En autant que la santé me le permettra, il y a encore beaucoup trop de projets à réaliser, tant de capacités à utiliser et faire valoir!  Une retraite oisive…?  …non merci, pas pour moi!


Grand-maman Priscille
© https://joiesdegrand-maman.blogspot.ca/

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

CELA ME FERA PLAISIR DE LIRE VOS COMMENTAIRES !