vendredi 24 mars 2017

Une aide ou une entrave…?




Une aide ou une entrave…?

Pour commencer, j’aimerais préciser que cette réflexion s’adresse aux jeunes couples dont la femme ne travaille pas à l’extérieur de la maison.  Il est évident que lorsque la femme a un emploi séculier, la dynamique d’une telle situation est totalement différente et que l’entraide se doit d’être équitable et juste entre les deux conjoints. S’ils ont fait ensemble le choix de partager le poids du travail à revenus, ils se doivent aussi de partager les travaux domestiques.

Si on recule du temps de mes grand-mères et de ma mère, les femmes s’occupaient de tout ce qui concernait les enfants et la maisonnée.  Puis, les psychologues ont commencé à découvrir la nécessité pour le père d’être plus présent dans la vie de ses enfants – ce qui est à mon avis, primordial.  

Par contre, de nos jours, il semble que les jeunes femmes ont interprété, à leur façon et à leur avantage, ce besoin.  Elles semblent considérer que le rôle de leur conjoint est de les aider.  Elles s’attendent à ce qu’ils aident non seulement avec  les enfants, mais aussi avec les tâches ménagères, c’est-à-dire les repas, la vaisselle, la lessive, etc. – et tout cela en plus de leur boulot.  Les premières années de notre union, cette mentalité était à ses débuts.  Ce n’était certainement pas la façon de faire parmi la génération précédente – de ma mère ni de ma grand-mère!  J’y ai adhéré  partiellement (surtout quand la besogne me paraissait trop grande ou que j’avais pris du retard), en grommelant contre lui lorsque mon époux semblait aveugle et sourd à ma situation.

J’avoue que je lui en voulais d’être un homme aussi « insouciant, indifférent et sans égards » en me voyant débordée et essoufflée.  Oh, il mettait la main à la pâte quand je le lui demandais avec insistance, mais ce n’était pas naturel pour lui de détecter et de constater mes besoins tout seul, sans que je ne lui en parle. 

Cette situation a perduré jusqu’au jour où j’ai fait une découverte.  Dans Genèse, au chapitre deux, et au verset dix-huit, j’ai relu que Dieu a créé la femme pour être une aide pour son homme. 
On y lit : « Je lui ferai une aide semblable à lui. »  Dans une autre version (Français Courant), on lit « Je vais lui faire une aide qu’il aura comme partenaire »; et encore dans la version Segond 21 « Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. »  Attention, ici j’aimerais souligner que je n’ai pas lu dans ces versets les mots « une servante » ni « une esclave ». Cela devait donc être le rôle de la femme, sa raison d’être (outre le fait qu’elle doit premièrement et avant tout être une enfant de Dieu, née de nouveau).

Ce fut une réelle révélation pour moi!  C’était une définition claire des rôles de chacun des conjoints et surtout une explication pour ce que je vivais sans comprendre pourquoi.  Mon époux n’était tout simplement pas disposé à naturellement aider car il n’avait pas été conçu pour exercer cette fonction.

J’ai aussi réalisé qu’il m’arrivait de souvent rendre service, d’offrir mon assistance ou de venir au secours de quiconque semblait en avoir besoin – même à mon époux! – et de me sentir comblée de le faire!  C’est tout naturel pour moi de désirer tendre la main et seconder ou offrir de l’aide et même de secourir une personne qui en a besoin.  
Cependant, selon mes observations, les hommes, en général – quoi que les exceptions existent certainement – ne sont pas souvent naturellement enclins à offrir de donner un coup de pouce pour des tâches qui ne sont pas des travaux qui leur sont attribués.  À moins d’être interpellés, ça ne leur vient pas facilement en tête!  Si exceptionnellement c’est le cas, c’est probablement un comportement appris qui leur a été inculqué par une maman vigilante! 

Il y a également d’autres façons d’entraver le maintien de l’harmonie dans la vie familiale.  Une femme exigeante financièrement est souvent un fardeau pour son conjoint.  Avant même notre union, nous étions d’accord que je reste au foyer pour élever nos enfants.  Ni un ni l’autre ne venant de familles aisées, nous aspirions tous deux à posséder notre propre maison en campagne, afin d’y élever nos enfants, tranquilles.  Dès le début, nous avions convenu de travailler conjointement vers ce but.  N’ayant donc qu’un seul salaire, nous avons dû restreindre nos dépenses et nos  désirs secondaires. 

Et un jour, le rêve est devenu réalité – nous avions notre maison!  Et voilà que les taux d’intérêts se sont mis à monter démesurément au point où beaucoup de personnes  ont perdu leur maison.  Nous avons dû redoubler d’efforts – les cadeaux de Noël des enfants ont été fabriqués à la main cette année-là!  J’ai dû renoncer à de multiples petits plaisirs, de gâteries et j’ai porté les mêmes vêtements pendant des années!  Tout cela n’a pas été facile car j’ai eu à établir mes priorités, à ciseler et à façonner mon caractère, à développer ma débrouillardise, et à garder le but en vue pour demeurer d’un même esprit avec mon époux.  Je ne regrette rien, car j’ai appris que les choses les plus importantes dans la vie ne sont pas des choses.

Alors, pour revenir au titre de cet article, je peux me demander : suis-je une aide ou suis-je une entrave pour mon conjoint?   Mes exigences et mes attentes envers lui l’obligent-elles à faire « une deuxième journée de travail » après le boulot?  Doit-il continuellement m’aider à rattraper mon retard dans les travaux domestiques?  Est-il découragé, fatigué, hésitant de rentrer à la maison le soir, ou est-il heureux de revenir et de s’occuper des enfants? 

Suis-je attentive quand il me demande de lui rendre service et faire quelque chose (appel téléphonique, course, achat…) pour lui?  Mon objectif est-il de le rendre heureux ou est-ce que je recherche seulement à ce qu’il comble mes désirs afin que je sois heureuse?  Suis-je une entrave au bonheur de notre couple?

 

Quelqu’un a suggéré qu’on demande à son conjoint « Quel service puis-je te rendre aujourd’hui pour que ta journée soit plus agréable? »  C’est une question remplie de bonnes intentions –  mais il ne faut pas juste poser la question – il faut agir en conséquence aussi!

Je peux vous assurer qu’on éprouve un sentiment de satisfaction très agréable d’avoir pu venir en aide et rendre service pour être un appui pour son conjoint!

Mesdames, n’oublions pas que c’est nous qui avons été créées pour être une aide.  Soyons attentives aux besoins de notre conjoint et à ses besoins et ses requêtes de lui prêter assistance et n’essayons pas de renverser les rôles pour lesquels nous avons étés respectivement créés.  C’est une recette pour le bonheur en couple!

Avoir trouvé le bon conjoint ne sert à rien si tu n’es pas prête à tout faire pour être la bonne conjointe pour lui.


Grand-maman Priscille

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

CELA ME FERA PLAISIR DE LIRE VOS COMMENTAIRES !