Ton
enfant t’a-t-il déjà lancé ces paroles?
Tu lui as demandé de faire quelque chose qui ne fait pas son affaire et
vlan! – un coup droit au cœur. Et le
plus étonnant, c’est qu’il a commencé à parler il y a à peine deux ou trois
ans! De plus, jamais tu ne lui as dit
une chose pareille et tu ne peux t’imaginer où il a pu apprendre cela.
Eh oui,
ils nous connaissent et ils savent intuitivement quelles sont nos
faiblesses. Surtout si, consciemment ou inconsciemment,
nous faisons tout pour gagner leur amour et si nous avons peur de perdre leur
affection, ils sentent nos sentiments d’insécurité et ne se gênent pas à s’en
servir à leurs fins.
Si on
s’arrêtait pour y penser, on réaliserait que cette déclaration si blessante est
en soi un non-sens. Ces paroles sont un
mensonge qui vient du père des mensonges. De tout temps, les enfants aiment
naturellement leurs parents, et même les parents des plus déplorables. Ce que les enfants n’aiment pas, ce sont les ordres,
les consignes et non pas ceux qui donnent ces consignes.
Je me
souviens très bien les premières fois où mes enfants m’ont apostrophé d’un
« j’t’aime pas! » ou d’un « j’t’aime plus! » et à quel
point je m’étais sentie ébranlée et blessée.
Ces paroles venaient toucher une corde sensible qui se traduisait dans
mon subconscient par : Après tout l’amour
que j’ai pour eux, la consécration, les sacrifices que j’ai faits et que je
fais encore fidèlement pour eux depuis avant même leur naissance… que puis-je faire de plus…!
J’ai
observé des mamans qui donnaient à leur petit une consigne mais qui abdiquaient
au premier cri de contestation de l’enfant.
« Mon chéri, on doit partir dans dix minutes, tu dois finir ton jeu
et commencer à tout ranger, d’accord? »
Sa consigne est parfaite, sauf pour le dernier mot « d’accord? ». Elle lui a donné le choix, et il ne ratera
pas l’occasion de faire valoir son désir!
L’enfant ne veut pas partir, n’obéit pas, la maman repousse l’heure et
ils finissent par sortir une demi-heure plus tard que prévue. La majorité du temps, cette maman manque de
confiance en ses capacités maternelles, elle a peur des apparences ne voulant
pas être étiquetée de « mauvaise maman ».
Notre
cœur de mère croit que nos enfants vont nous aimer si nous nous plions aux
demandes de fiston ou fillette sans
exiger l’obéissance. Au contraire, l’enfant
qui, systématiquement, n’obéit pas et n’est pas tenu d’obéir à ses parents, cet
enfant démontre par ses actions et son attitude qu’il ne les aime pas. Oh, il peut donner l’impression d’avoir de
l’amour pour eux, mais ce n’est que s’il obtient ce qu’il veut de leur
part. Ses parents sont à son
service. Et, ils élèvent un
manipulateur.
Le vrai
problème en est un de connaissance et de confiance en ce rôle parental établi
par Dieu lui-même!
Nulle
part, dans les Écritures, est-il ordonné aux enfants d’aimer leurs parents. Par
contre, on y lit maintes fois que les enfants doivent obéir à leurs parents.
« Enfants, obéissez à vos parents, comme le
Seigneur le veut, c’est votre devoir.
‘Respecte ton père et ta mère’, voilà le premier commandement que Dieu a
donné avec une promesse. Cette promesse,
la voici : ‘Alors tu seras heureux et tu vivras longtemps sur la terre.’ Et vous, parents, ne poussez pas vos enfants
à la révolte. Mais pour les élever,
corrigez-les et donnez-leur des conseils qui viennent du Seigneur. » Épître aux Éphésiens 6 : 1-4 P de V
Le jour
où j’ai compris cette vérité, un gros poids forgé d’inquiétudes, de
questionnements et d’incertitude est tombé de mes épaules de maman!
Il est
certain que je suis tenue d’aimer mes enfants – ce qui n’est pas difficile car
c’est inné! – mais j’ai avant tout la responsabilité de leur enseigner
l’obéissance. Pas une obéissance
aveugle, tel qu’on exige d’un animal, mais en les instruisant quant aux raisons
qui se trouvent dans la Parole de Dieu.
Alors, la
fois suivante où ces « j’t’aime pas! »
ou d’un « j’t’aime plus! »
m’ont été lancés à la figure, j’ai calmement répondu : « Dieu ne me demande pas de me faire aimer de toi, mais que il veut que tu m’écoutes et que m’obéisses. Si tu ne m’aimes pas, ça me fait de la peine
et c’est dommage pour toi car tu seras malheureux; mais moi, je t’aime et je vais faire ce que
Dieu me demande de faire : t’enseigner à obéir et cela même si tu ne m’aimes pas. Si tu
n’es pas d’accord, parles-en avec Dieu. »
Je ne
sais pas s’ils ont tout compris, mais de l’énoncer calmement, à haute voix, ça
m’a fait un bien énorme! En fait, il
était clair qu’ils n’avaient plus d’emprise sur moi, sur mes émotions et sur
mes sentiments d’insécurité. Je n’ai eu
à le répéter que quelques fois, et je n’ai plus jamais entendu ces paroles
malveillantes et destructrices.
Au
contraire, aujourd’hui-même, deux de mes enfants âgés dans la trentaine m’ont appelé
et m’ont dit qu’ils m’aiment, et mon aînée me le répète régulièrement!
Grand-maman Priscille
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