Nous avons des poules!
De vraies poules qui pondent de vrais œufs!
Eh oui! Il y a du
nouveau chez nous depuis le début du mois de juin! Dix-huit belles grosses poules pondeuses
rousses se pavanent maintenant chez nous!
Nous nous sommes procuré des
poules hybrides issues de la Rhode Island Red
qui sont reconnues pour des pontes nombreuses en plus d’être elles-mêmes
comestibles. Oui, car des amis fermiers
nous ont raconté qu’après 3 ans de ponte, une poule devient une vieille peau et
il est impossible d’en faire un poulet BBQ
- au mieux en la faisant bouillir un bon moment, on réussit à la
mastiquer!
Au cours des années, nous avons eu des chapons ou poulets
(coqs) à chaire, mais ceux-ci ne sont
pas là longtemps.
Nous nous procurons
une centaine de petits poussins d’un jour que nous faisons grossir pendant 12
semaines pour ensuite les apprêter pour les mettre au congélateur – pas le
temps de trop s’y habituer.
Mais les poules, elles, sont là pour à peu près 3 ans. Et je commence déjà à m’y attacher! J’ai appris beaucoup à leur sujet depuis le
début de cette belle aventure!
Afin d’accommoder nos
nouvelles acquisitions, nous – surtout mon mari - avons travaillé dur
pour transformer notre poulailler à chapons.
Mon époux a délimité un espace à l’intérieur et bâti un muret surmonté
d’un grillage en y installant une porte.
Ensuite, il a fabriqué cinq pondoirs et a perforé le mur extérieur pour
y pratiquer une ouverture avec une portière coulissante qu’on peut refermer le
soir, afin qu’elles puissent sortir et entrer à leur guise pendant la journée. Certaines personnes peuvent laisser leur
poules en liberté, c’est-à-dire qu’elles se promènent librement partout sur
leur terrain. Ils s’y attachent au même
titre qu’à un chien ou un chat!
Malheureusement, puisqu’il y a des renards roux, des ratons-laveurs, des
marmottes, des faucons et qui sait quoi d’autre dans notre forêt, nous avons dû
construire un enclos à l’extérieur.
C’est là que je suis entrée en scène!
Il nous fallait clôturer et transformer notre ancien enclos
de fortune pour les chapons en 2 enclos distincts avec portières car il ne faut
pas mettre poules et chapons ensemble et c’est même préférable qu’ils ne se
voient pas.
Je dois dire que je suis
très fière de ce que nous avons accompli – et j’admire surtout l’imagination créative de mon époux qui a
conçu ces belles clôtures.
Puis, le jour est arrivé où nous avons reçu l’appel attendu
et nous sommes allés recueillir nos 8 poules âgés de 20 semaines. Cependant, mon époux a eu le coup de foudre
ou de folie – je ne sais pas trop – et nous voilà repartis une heure plus tard
pour en chercher 10 de plus! En fait, il
avait déjà l’intention d’en rajouter quelques mois plus tard. Mais on nous a expliqué que cela ne se faisait
que difficilement. Nous ne savions pas
que des poules déjà établies n’acceptent pas de nouvelles venues et qu’ainsi il
était préférable pour nous de les acheter le même jour – il a été bien inspiré!
Le soir-même, en faisant sa tournée de routine mon mari a eu
la frousse de voir une poule perchée sur le grillage à 2 pieds du plafond! Ce fut la course pour rajouter un grillage
jusqu’au plafond car, de l’autre côté se trouvaient 101 petits poussins! Quel désastre si la grosse poule s’était
envolée sur les poussins. Oui, nous
avons appris que les poules, ça vole et ça se perche haut!
En principe, elles commencent à pondre à 21 semaines mais dès
le lendemain nous avons trouvé 5 petits œufs de poulettes – dont 2 ou 3 avaient
été pondus directement sur le plancher!
Ahhh, les jeunes poulettes…!
Et, n’œuf – euh – neuf jours après leur arrivée chez nous,
nous avons récolté notre première douzaine!
Nous avons appris qu’elles ne pondent pas nécessairement à
tous les jours mais qu’en général, on peut s’attendre qu’une poule ponde en
moyenne environ 250 œufs la première année, quoi que ce nombre décroisse d’une
année à l’autre.
Avec tous ces jolis présents à récolter chaque jour, nous
avons rapidement compris qu’il nous fallait un moyen de les transporter. Prendre 3 ou 4 œufs dans sa main, ça se fait
bien, mais comme mon époux l’a vite réalisé, plus de 6 œufs à la fois offre une
occasion de faire une omelette avant d’arriver à la maison! J’avais pourtant déniché un petit panier en
osier, mais je dois avouer qu’il était un peu délicat, pour ne pas dire « féminin »....
Ressentant
des réticences répétés devant ce petit panier, j’ai alors commencé à faire des
recherches par Internet tout en priant de trouver un « vrai » panier
de fermière. Il y en avait de toutes les
tailles et formes, allant d’ordinaires à superbes, mais tous portant un prix
trop élevé. De surcroit, j’ai lu qu’il
ne faut pas cueillir les œufs dans n’importe-quel contenant. Un sceau en plastique est un des pires choix,
car les œufs roulent dans le fond et risquent de casser en s’entrechoquant, et c’est
surtout un mauvais choix si on y laisse les œufs pendant un certain temps car
cette matière conserve l’humidité et empêche les œufs de sécher.
Un sceau en métal peut faire l’affaire mais à condition de
mettre un peu de brin de scie (qu’il faut changer régulièrement) au fond pour
éviter aux œufs de rouler.
En fin de compte, nos grand-mères avaient compris et trouvé
l’outil idéal : le panier de treillis métallique! Il est solide, ne bascule pas, est fabriqué
de tel sorte que les œufs ne roulent pas et il permet aux œufs de sécher
rapidement (et n’est pas efféminé!).
Entre-temps, je venais de recevoir une invitation inhabituelle
d’une bonne amie pour aller avec elle dans un petit marché aux puces. En m’y rendant, je me suis dit, sait-on
jamais, peut-être trouverai-je quelque chose qui pourrait faire
l’affaire…? - mais j’étais sceptique n’ayant
seulement qu’une pointe d’espoir.
Voici ce que j’ai vu dès mon arrivée, suspendu au plafond –
un authentique panier de fermier, de la taille idéale pour nos besoins,
masculin à souhait et en surcroit, il ne coûtait que deux dollars! La réponse parfaite à ma prière! Depuis, ce panier est de service à tous les
jours et il n’y a plus eu d’omelette en dehors de la poêle à frire!
Avec cette acquisition, j’ai vite compris un autre avantage à
sa fabrication en métal ajourée. Lors de
la cueillette, il y a souvent des morceaux de brin de scie, des plumes (et
parfois d’autres matières…!) qui restent collés sur les œufs, mais rien de tout
cela ne reste pas sur les broches de métal… un panier en osier… hum, je crois
que j’aurais eu à le nettoyer souvent!
Oui, je suis vraiment fière de mon « panier réponse à la
prière »!
J’apprends petit à petit à connaître nos nouvelles locataires
et je dois admettre que ces petites dames ont également du caractère! Et des préférences! Par exemple, une douzaine d’entre-elles a
décidé de pondre dans le même pondoir! Et
parfois 3 ensembles à la fois! Malheureusement,
nous retrouvions souvent des œufs cassés à cause de tant d’achalandage et par
manque de place. La solution? Nous avons fermé cette case pendant quelques
jours, le temps qu’elles prennent l’habitude d’aller ailleurs – et cela a
fonctionné!
Et puis, elles sont affectueuses. Quand
j’entre dans leur maisonnette pour la collecte des œufs, certaines
d’entre-elles s’accroupissent près de moi, le dos arqué, les ailes remontés,
m’invitant de cette façon à les cajoler.
Remarquablement, il n’est pas nécessaire de leur dire quand
il est l’heure d’aller faire dodo!
Aussitôt qu’il fait sombre, elles entrent à l’intérieur et il ne nous
reste qu’à fermer la portière coulissante.
Mais ce que j’apprécie le plus, ce sont ces œufs délicieux
qu’elles nous offrent si gracieusement!
J’avais bien entendu dire qu’ils étaient meilleurs lorsque frais – mais
il faut les goûter pour le croire!
Et les œufs sont si beaux, lisses, forts et fragiles tout à
la fois, de teintes similaires, de formes semblables mais aussi très uniques! Des merveilles de la création!
Oh, et parfois, certains sont rigolos, de
forme allongé ou minuscule, rugueux avec des ridules, des bosses ou des taches!
Voici des faits connus ou étonnants que j’ai glanés au sujet
de ces petites merveilles de la nature :
-
Premièrement,
il y de nombreuses variétés de poules.
-
Les
poules pondent des œufs blancs, et toutes les teintes de beige et de brun, des vert-bleus à vert-olive, rose et
bleu pâle 1
- Pour
déterminer la couleur des œufs qu’une poule pond, il suffit de regarder ses
oreilles (qui ne sont pas très visibles).
- L’écaille
des œufs est recouverte d’un revêtement protecteur naturel appelé
« fleur » - qui empêche les bactéries nocives de pénétrer dans l’œuf.
Il est donc préférable de ne pas laver
les œufs mais de simplement les essuyer avec un linge rugueux. S’il y a un peu d’excréments, les essuyer avec un linge humide, par contre,
s’il faut absolument les laver, les submerger dans de l’eau tiède (entre 30 à 50 °C.4) et
les frotter avec une brosse à légumes. Si
vous n’aimez pas l’idée d’utiliser un détergent, vous pouvez simplement rincer
les œufs dans de l’eau. Si vous n’êtes
pas à l’aise avec l’eau de Javel, faites un désinfectant alternatif composé
d’une partie d’eau et une partie de vinaigre blanc distillé.4 Ne jamais utiliser de l’eau froide car
celle-ci fait rétrécir l’œuf à l’intérieur de l’écaille ce qui laisse entrer
les bactéries. Laisser sécher à l’air
libre.
- Le
jaune d’œuf n’est qu’une seule cellule, une des plus grosses dans la
nature. En fait, l’œuf de l’autruche,
qui peut nourrir à peu près 24 personnes au petit déjeuner, est probablement la
cellule la plus grosse que la nature produit.
-
La
couleur de l’écaille dépend uniquement de la variété de poule.
-
La
façon la plus ancienne mais qui a fait ses preuves/très efficace de vérifier la
fraîcheur d’un œuf, c’est de mettre un œuf non cuit dans un récipient d’eau
salée (2 cuillères à table de sel pour 2 tasses d’eau). S’il est frais, il tombera au fond en
penchant d’un côté car il est plein et lourd. S’il n’est que modérément frais (bon pour
faire des œufs à la coque) il restera suspendu au centre de l’eau en position
verticale. S’il remonte à la surface,
c’est qu’il n’est plus bon. Puisque j’ai
toujours eu du mal à me souvenir de tout cela, je me suis composé une petite
rime (désolée si c’est un peu vulgaire) « S’il cale, c’est génial – s’il
flotte, c’est de la crotte. »
-
La
couleur du jaune de l’œuf dépend de l’alimentation des poules. Maïs, herbe et autres aliments aux pigments
jaunes influencent la couleur des œufs quelle que soit la variété de poules ou
la couleur de l’écaille.
-
On
raconte que la forme de l’œuf permet de déterminer le sexe du poussin qui en
sortira. Malheureusement, ce n’est qu’un
mythe. Les scientistes ne peuvent savoir
le sexe avant que l’œuf ne soit éclos.
-
La
période d’incubation d’un œuf de poule est de 21 jours.
-
Il
est possible de détecter si les œufs sont fissurés, ont des taches de sang (ce qui
est comestible quoi que pas très appétissant) en les plaçant devant une source
de lumière dès qu’ils ont été pondus. Ce
processus qui s’appelle le mirage permet également de voir la taille de la
chambre à air : plus cette chambre à air est petite, meilleur est l’œuf.
-
La
coloration gris-vert qu’on retrouve parfois autour du jaune de l’œuf cuit à la
coque est dû à la formation d’une combinaison inoffensive de souffre de de fer
qu’on appelle sulfure ferreux et qui se produit quand l’œuf est
chauffé. Afin d’éviter que cela ne se
produise, il faut les faire bouillir juste assez pour durcir le jaune d’œuf
puis les plonger dans l’eau froide et vite les éplucher.
-
Il
est possible de faire congeler les œufs frais entiers ou séparés.
- Les
œufs ont la même valeur nutritive, qu’ils aient une coquille blanche, brune ou
verte, cependant, les préférences varient d’un individu à l’autre et selon les
régions et les pays.2
L’œuf… si simple et si
complexe tout à la fois!
Depuis que j’ai une abondance d’œufs, je suis à la recherche
de nouvelles recettes et des façons d’utiliser toutes ces petites merveilles de
la nature – les œufs!
Quand j’étais jeune, on nous disait que les œufs augmentent le
cholestérol dans notre corps et qu’il ne fallait pas en manger trop
souvent. Mais les temps ont changé! À présent, on nous assure que ce n’est plus
le cas et que de manger un œuf par jour n’est pas dangereux.3
Je fais maintenant ma mayonnaise, qui, à mon (humble!) avis, n’a pas son égale à
l’épicerie! Je vous partagerai ma recette prochainement dans
l’onglet « Recettes générales »
de ce blog.
J’ai également retrouvé mes
recettes d’œufs marinés dans le vinaigre, d’œufs farcis et la recette préférée
de mon fils, le Gâteau Chiffon à l’orange.
Si vous avez d’autres suggestions, s’il vous plait,
faites-les-moi parvenir dans le volet « Commentaires » qui suit cet article. Je vous en serai très reconnaissante!
Voilà, ce sont mes nouvelles joies de
grand-maman!
Tiré de :
Grand-maman Priscille
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