Crédit photo : @ photos par naomi
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Les câlins…
Comme c’est naturel de vouloir tenir un petit poupon, le câliner et le
serrer affectueusement contre soi! Ils s’y
prêtent si facilement étant si mignons, si tendres et incapables de se sauver! À mesure que les bébés grandissent, c’est un
sentiment qui persiste avec les bambins joufflus qui se dandinent et se
trémoussent de façon si charmante!
D’autant plus que le nombre des naissances a diminué considérablement
dans la dernière génération, ce qui fait que les poupons à cajoler se font
rares!
D’antan, les familles étaient nombreuses et les mères
n’avaient guère le temps de câliner leurs enfants. En grandissant, je ne me souviens pas que ma maman
ait été encline à nous enlacer et je crois que c’était en grande partie parce
qu’elle-même n’a pas beaucoup connu de telles marques d’affection. Étant née sur une ferme dans la pauvreté, la 11e d’une famille de 12
enfants, elle m’a racontée que c’était une de ses sœurs ainées qui était responsable
de s’occuper d’elle et l’avait, pour ainsi dire, élevée. Sa mère, ma grand-mère, travaillait dur et en
plus des labeurs journaliers, elle enseignait chacun de ses enfants, puisqu’elle
faisait l’école à la maison. Elle avait
été institutrice avant de marier mon grand-père, alors ma maman, ainsi que tous
mes oncles et toutes mes tantes avaient été éduqués jusqu’au niveau de la
cinquième année scolaire par ma grand-mère.
Je n’ai aucun doute que ma maman m’ait enlacée et cajolée
lorsque j’étais très jeune, mais je ne m’en souviens que vaguement. D’ailleurs, ma sœur est née treize mois après
moi, et au début, elle n’était pas très en santé, alors ma pauvre maman devait être
très prise.
Crédit photo : Meggy
Bourassa
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Lorsque je suis devenue mère à mon tour, j’ai tout
naturellement câliné mes petits amours. Le
jour est venu où, désirant être indépendants, ils me repoussaient. À cause de mon arrière-plan, il m’a semblé normal que le
geste affectif se perde après quelques refus de leur part. De plus, n’ayant pas été habituée aux démonstrations
physiques et n’étant pas du genre à apprécier la proximité des gens – c’est-à-dire,
ces gens qui s’approchent pour converser avec nous et se tiennent constamment
dans ce qu’on appelle notre « bulle » – cet état de choses ne m’a pas
troublée outre mesure et je n’ai pas insisté pour qu’ils continuent à me faire
des câlins.
Un jour, il m’est arrivé de lire un article dans
lequel l’auteur expliquait à quel point il est important de ressentir ce tendre
contact physique, et non pas seulement pour les poupons, mais à tout âge. La science a prouvé que des accolades et des
câlins de la part de nos proches, même brièvement, peuvent provoquer des effets
positifs aux niveaux de notre corps et de notre cerveau.1 On
a trouvé que même les câlins des animaux de compagnie ont un effet
apaisant qui réduit les niveaux de stress.5
Quelques-uns des nombreux bienfaits des câlins sont :
de réduire le stress; d’éloigner la
maladie; d’augmenter la santé du cœur;
de rendre plus heureux; d’atténuer les
peurs; de réduire la douleur; d’aider à
une meilleur communication.2 Ce n’est donc pas rien!
Des études scientifiques ont été menées, notamment par
le neuroéconomiste Paul J. Zak, qui conseille au moins huit accolades par jour
afin d’être plus heureux et de jouir de meilleurs relations. C’est la
psychothérapeute Virginia Satir qui a dit : « La science prouve que
les enfants ont besoin de câlins d’une durée de 15 secondes et plus… …vraiment important
pour leur croissance. »3
J’ai été stupéfaite de lire que Madame
Virginia Satir, ajoute également : «Il nous faut quatre câlins par
jour pour survivre, huit pour fonctionner et
douze pour croître".4
Cependant «…la durée idéale d’un câlin, c’est l’enfant
qui nous la montre. Que l’enfant vient se recharger au creux des bras de
l’adulte, et que c’est l’enfant qui quitte ces bras-là, quand bon lui semble,
au bout de trois secondes ou de dix minutes!»6
Et enfin, le Docteur Mercola a écrit : « Un
câlin par jour vous éloigne du médecin »7
C’est alors que j’ai réalisé que nous avions de
grandes lacunes à cet égard dans nos familles, car il en était également de
même chez ma belle-famille. Je me suis donc
promis de câliner mes enfants et de serrer ma mère dans mes bras, chaque fois
que je la verrais! Au début, je la
sentais se raidir, mais au bout d’un certain temps, je la devinais heureuse de
ce tendre contact. J’ai donc fait de
même avec les autres membres de ma famille.
Il me faut ajouter que mon beau-frère qui vient de la
France a toujours eu l’habitude de nous
faire la bise sur chaque joue, ce à quoi il nous a fallu nous habituer, mais
qui n’a pas nuit dans notre cheminement vers les démonstrations affectifs!
Je dois avouer qu’au début, ça m’a paru étrange et
j’ai dû me forcer à aller jusqu’au bout de ma résolution. Mais j’étais déterminée à vaincre cette
impression et j’ai pris la décision de ne pas reculer devant la gêne et
l’inconfort ressentis. Combien c’eut été
simple si j’y avais été habituée pendant toute mon enfance!
Se sentir enlacer par une personne qui nous est chère donne
chaud au cœur. Un sentiment
d’appartenance et d’affection est éprouvé, qui est si nécessaire à
l’épanouissement de l’individu! De plus,
il est important de savoir exprimer correctement ses sentiments et là encore, dès
un jeune âge. Oh, il est vrai que
parfois certaines personnes au tempérament acariâtre ou même des enfants
désobéissants ne nous donnent guère le goût de les approcher. C’est souvent difficile lorsqu’une personne
est désagréable et déplaisante – on a plutôt le désire de s’en éloigner – mais
c’est généralement justement à ce moment-là qu’elle en éprouve le plus grand
besoin. Il ne faut surtout pas baisser
les bras mais redoubler d’efforts
car chaque câlin que l’on donne est un cadeau inestimable!
Depuis, avec tous mes petits-enfants, je me fais un
point d’honneur de les enlacer pour leur faire un câlin. Quelques-uns ont passé par une période de
réticence, mais pas question de se défiler! Deux de mes petits-fils ont passé par cette
période de réserve quand ils étaient plus jeunes, mais aujourd’hui adolescent
et adulte, ce sont les premiers à venir vers moi pour me faire l’étreinte, et
cela aussitôt qu’ils me voient!
Alors, en ce début d’année, en cette saison favorable
à exprimer amour et appréciation à tous en général, et si cela ne fait pas déjà
partie de vos habitudes, pourquoi ne pas commencer en offrant des accolades et
des câlins à vos bienaimés…? …et
pourquoi ne pas continuer tout au long de l’année à saisir chaque occasion qui
se présente pour en faire un mode de vie…?
Allez, je vous embrasse – Bonne Année!
Grand-maman Priscille
5.
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