mercredi 1 janvier 2020

Les bienfaits d’un câlin…



                   Crédit photo : @ photos par naomi

Les câlins…  Comme c’est naturel de vouloir tenir un petit poupon, le câliner et le serrer affectueusement contre soi!  Ils s’y prêtent si facilement étant si mignons, si tendres et incapables de se sauver!  À mesure que les bébés grandissent, c’est un sentiment qui persiste avec les bambins joufflus qui se dandinent et se trémoussent de façon si charmante!  D’autant plus que le nombre des naissances a diminué considérablement dans la dernière génération, ce qui fait que les poupons à cajoler se font rares!


D’antan, les familles étaient nombreuses et les mères n’avaient guère le temps de câliner leurs enfants.  En grandissant, je ne me souviens pas que ma maman ait été encline à nous enlacer et je crois que c’était en grande partie parce qu’elle-même n’a pas beaucoup connu de telles marques d’affection.  Étant née sur une ferme dans la pauvreté, la 11e  d’une famille de 12 enfants, elle m’a racontée que c’était une de ses sœurs ainées qui était responsable de s’occuper d’elle et l’avait, pour ainsi dire, élevée.  Sa mère, ma grand-mère, travaillait dur et en plus des labeurs journaliers, elle enseignait chacun de ses enfants, puisqu’elle faisait l’école à la maison.  Elle avait été institutrice avant de marier mon grand-père, alors ma maman, ainsi que tous mes oncles et toutes mes tantes avaient été éduqués jusqu’au niveau de la cinquième année scolaire par ma grand-mère.



Je n’ai aucun doute que ma maman m’ait enlacée et cajolée lorsque j’étais très jeune, mais je ne m’en souviens que vaguement.  D’ailleurs, ma sœur est née treize mois après moi, et au début, elle n’était pas très en santé, alors ma pauvre maman devait être très prise. 

            Crédit photo : Meggy Bourassa
Lorsque je suis devenue mère à mon tour, j’ai tout naturellement câliné mes petits amours.  Le jour est venu où, désirant être indépendants, ils me repoussaient.  À cause de mon  arrière-plan, il m’a semblé normal que le geste affectif se perde après quelques refus de leur part.  De plus, n’ayant pas été habituée aux démonstrations physiques et n’étant pas du genre à apprécier la proximité des gens – c’est-à-dire, ces gens qui s’approchent pour converser avec nous et se tiennent constamment dans ce qu’on appelle notre « bulle » – cet état de choses ne m’a pas troublée outre mesure et je n’ai pas insisté pour qu’ils continuent à me faire des câlins. 

Un jour, il m’est arrivé de lire un article dans lequel l’auteur expliquait à quel point il est important de ressentir ce tendre contact physique, et non pas seulement pour les poupons, mais à tout âge.  La science a prouvé que des accolades et des câlins de la part de nos proches, même brièvement, peuvent provoquer des effets positifs aux niveaux de notre corps et de notre cerveau.1  On a trouvé que même les câlins des animaux de compagnie ont un effet apaisant qui réduit les niveaux de stress.5





Quelques-uns des nombreux bienfaits des câlins sont :  de réduire le stress; d’éloigner la maladie;  d’augmenter la santé du cœur; de rendre plus heureux;  d’atténuer les peurs;  de réduire la douleur; d’aider à une meilleur communication.2  Ce n’est donc pas rien!

Des études scientifiques ont été menées, notamment par le neuroéconomiste Paul J. Zak, qui conseille au moins huit accolades par jour afin d’être plus heureux et de jouir de meilleurs relations. C’est la psychothérapeute Virginia Satir qui a dit : « La science prouve que les enfants ont besoin de câlins d’une durée de 15 secondes et plus… …vraiment important pour leur croissance. »3

J’ai été stupéfaite de lire que Madame Virginia Satir, ajoute également : «Il nous faut quatre câlins par jour pour survivre, huit pour fonctionner et douze pour croître".4

«Mais les chercheurs ont découvert quelque chose de fantastique. Quand un câlin dure 20 secondes, il y a un effet thérapeutique sur le corps et l'esprit.  La raison en est qu'une étreinte sincère produit une hormone appelée "ocytocine"5 

Cependant «…la durée idéale d’un câlin, c’est l’enfant qui nous la montre. Que l’enfant vient se recharger au creux des bras de l’adulte, et que c’est l’enfant qui quitte ces bras-là, quand bon lui semble, au bout de trois secondes ou de dix minutes!»6  

Et enfin, le Docteur Mercola a écrit : « Un câlin par jour vous éloigne du médecin »7

C’est alors que j’ai réalisé que nous avions de grandes lacunes à cet égard dans nos familles, car il en était également de même chez ma belle-famille.  Je me suis donc promis de câliner mes enfants et de serrer ma mère dans mes bras, chaque fois que je la verrais!  Au début, je la sentais se raidir, mais au bout d’un certain temps, je la devinais heureuse de ce tendre contact.  J’ai donc fait de même avec les autres membres de ma famille.

Il me faut ajouter que mon beau-frère qui vient de la France a toujours eu  l’habitude de nous faire la bise sur chaque joue, ce à quoi il nous a fallu nous habituer, mais qui n’a pas nuit dans notre cheminement vers les démonstrations affectifs!

Je dois avouer qu’au début, ça m’a paru étrange et j’ai dû me forcer à aller jusqu’au bout de ma résolution.  Mais j’étais déterminée à vaincre cette impression et j’ai pris la décision de ne pas reculer devant la gêne et l’inconfort ressentis.  Combien c’eut été simple si j’y avais été habituée pendant toute mon enfance!

Se sentir enlacer par une personne qui nous est chère donne chaud au cœur.  Un sentiment d’appartenance et d’affection est éprouvé, qui est si nécessaire à l’épanouissement de l’individu!  De plus, il est important de savoir exprimer correctement ses sentiments et là encore, dès un jeune âge.  Oh, il est vrai que parfois certaines personnes au tempérament acariâtre ou même des enfants désobéissants ne nous donnent guère le goût de les approcher.  C’est souvent difficile lorsqu’une personne est désagréable et déplaisante – on a plutôt le désire de s’en éloigner – mais c’est généralement justement à ce moment-là qu’elle en éprouve le plus grand besoin.  Il ne faut surtout pas baisser les bras mais redoubler d’efforts
car chaque câlin que l’on donne est un cadeau inestimable!



Depuis, avec tous mes petits-enfants, je me fais un point d’honneur de les enlacer pour leur faire un câlin.  Quelques-uns ont passé par une période de réticence, mais pas question de se défiler!  Deux de mes petits-fils ont passé par cette période de réserve quand ils étaient plus jeunes, mais aujourd’hui adolescent et adulte, ce sont les premiers à venir vers moi pour me faire l’étreinte, et cela aussitôt qu’ils me voient!

Alors, en ce début d’année, en cette saison favorable à exprimer amour et appréciation à tous en général, et si cela ne fait pas déjà partie de vos habitudes, pourquoi ne pas commencer en offrant des accolades et des câlins à vos bienaimés…?  …et pourquoi ne pas continuer tout au long de l’année à saisir chaque occasion qui se présente pour en faire un mode de vie…?

Allez, je vous embrasse – Bonne Année!


Grand-maman Priscille