Des «Princesses» aujourd’hui? Un syndrome de l’ère moderne…
Ahhh, les histoires de princesses… ou celles de
« Cendrillons » qui finissent par marier leur prince charmant!... soudainement entourées de choses magnifiques… n’ayant jamais l’obligation de travailler… pouvant faire tout ce qui leur plaît…! Combien j’aimais ces histoires, j’en rêvais, je
m’imaginais que cela pouvait m’arriver, à moi aussi! Eh oui, enfant, je souhaitais ardemment que
ça m’arrive!
Mais,
retour à la réalité. Les contes de fée ne
sont que cela, et malgré le fait que nous vivons dans une société remplie
d’opportunités, de luxe et de richesse (comparativement à d’autres pays), nous
avons tous nos propres défis auxquels nous devons faire face et avec lesquels
nous luttons. Rares sont ceux à qui on
offre la vie sur un plateau d’argent!
Depuis
plusieurs années maintenant, la grande majorité des femmes doit travailler à
l’extérieur du foyer.3 Celles
qui peuvent demeurer chez elles avec leurs enfants sont certainement choyées
d’avoir ce privilège. Souvent, elles
le font par choix et par conviction personnelle, afin de d’élever elles-mêmes leurs
enfants. Par contre, elles doivent s’attendre à devoir faire certains sacrifices
financiers pour y arriver.
Il leur
sera probablement impossible d’avoir les vêtements « dernier cri »,
l’auto neuve, la piscine, les voyages outre-mer, pour ne nommer que ceux-ci, que
le couple pourrait peut-être (je dis bien « peut-être » car tout dépend de son salaire versus les
dépenses encourus) se payer si elle décidait de sortir travailler. Mais si elle est convaincue que son choix, sa
décision de rester au foyer est la bonne, elle devra apprendre à être heureuse
et se contenter de la situation dans
laquelle ils se trouvent en attendant que les enfants grandissent et que leurs
circonstances évoluent.
Cependant, la génération présente a grandi, en général, dans une
société d’abondance où la majorité des parents donnaient tout à leurs enfants, et tout
de suite. Cet
état de choses fait en sorte qu’on voit les jeunes adultes qui ne savent pas
attendre et qui veulent vivre au même rythme de vie que leurs parents. Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est que leurs parents n’avaient pas au départ le
même niveau de vie dont ils disposent à présent. Ils ont dû commencer au bas de l’échelle et
travailler plusieurs années avant d’arriver au point où ils se trouvent
aujourd’hui. La jeune femme qui ne
comprend pas cela risque d’avoir des attentes très élevées. Cela a engendré la mentalité de la
« Princesse ».
La « princesse »
d’aujourd’hui croit que tout lui est dû tout de suite, et qu’elle peut l’obtenir
grâce à l’argent « plastique » : les cartes de crédit! Malheureusement, à moins d’une métamorphose
de la pensée, cette disposition se continue après l’union avec son
« prince charmant » – et qui est sûrement charmant, mais pas
véritablement un prince « fortuné »!
Et
voilà… cette jeune femme
« princesse » n’est jamais satisfaite. Elle est exigeante et croit que son « prince » lui
doit tout ce qu’elle désire. Cependant,
même avec les meilleures intentions, celui-ci n’est probablement pas en mesure
de le faire.
Dans la
Bible, on trouve une solution simple à ce problème car on y lit : « Ne laissez pas l’amour de l’argent influencer
votre conduite : contentez-vous de
ce que vous avez. »1 L’apôtre lui-même Paul a dit « …j’ai appris à me contenter de ce que j’ai. »2 Pour ma part, j’ai eu pour un temps cette
mentalité de jeune femme princesse et je
peux vous assurer qu’il est possible de changer avec l’aide de Dieu. Et depuis, il m’a bénie au-delà de mes
attentes!
La femme qui demande toujours plus de confort matériel à son
conjoint quand les moyens financiers sont restreints, pousse celui-ci au
découragement. C’est injuste de pousser son conjoint à
travailler plus d’heures ou à prendre un deuxième boulot juste dans le but de
s’offrir des choses matérielles, du superflu.
À la prochaine étape, on entendra alors cette même femme/princesse se
plaindre du fait que son homme/prince n’est jamais présent pour aider avec les enfants…
En temps normal, un homme devrait être heureux de retrouver sa
famille après le boulot. Mais s’il sait que dès qu’il met le pied
dans l’embrasure de la porte d’entrée, il sera reçu par des requêtes – des
exigences – incessantes, et qu’il entendra encore et encore à quel point la
maison est trop vielle, trop petite etc.,
ou qu’il leur manque tel ou tel autre objet (dispendieux), il trouvera sans
doute pénible son retour au foyer.
Malheureusement, on est souvent plus exigeante envers les autres
qu’on l’est envers soi.
Le
travail de la femme au foyer est exigeant, oui,
mais ô, combien souple en ce que généralement elle dispose de son temps
comme elle l’entend et elle peut décider de son horaire – elle peut même
décider de faire la sieste au besoin! Celles qui sortent travailler ont quand
même toutes les mêmes tâches à faire en plus, le soir, au retour du boulot.
Si un
jour, la maman au foyer n’a pas eu le temps de terminer ce qu’elle avait prévu accomplir,
pour quelque raison que ce soit, (enfant malade, visite imprévue, etc.) elle peut généralement facilement reporter
les tâches inachevées au lendemain. Par
contre, si elle n’arrive jamais à
tout faire, il serait bon qu’elle analyse ses priorités, qu’elle s’établisse un
planning de la semaine. Il est vrai
qu’avec de très jeunes enfants, il est difficile d’avoir un emploi du temps
stable et régulier! Dans ce cas, la
maman doit exercer sa patience et se souvenir que ce n’est que pour un temps, le jour viendra où tout se stabilisera,
et en attendant, elle devrait apprendre bien malgré elle à être flexible!
La femme au foyer ne devrait pas exiger ou même s’attendre à ce
que son conjoint – qui a travaillé dur tout la journée – termine les tâches
qu’elle n’a pas pu finir. Et cela, surtout quand elle est sortie ou a
reçu des invitées pendant la journée. Ce
n’est pas raisonnable, ce n’est pas juste – en réalité, c’est un autre aspect
du syndrome de la « princesse » qui croit que le monde tourne autour
d’elle. Après tout, son conjoint lui
demande-t-elle de venir à l’usine ou au bureau pour l’aider à faire ou à finir
son travail?4
Alors, à
la lumière de toutes ces réflexions, suis-je trop exigeante?... suis-je une « princesse »?...
- Par ordre
d’importance, mes valeurs et mes convictions viennent-elles en premier ou
est-ce que mes priorités sont plus d’ordre
matériel?
- Suis-je trop exigeante envers mon partenaire? Aurais-je besoin d’être plus compréhensive? Se
pourrait-il que mon conjoint trouve difficile le retour à la maison?
- Ai-je
tendance à continuellement exprimer mon
mécontentement face à notre situation financière et à tout ce qui manque à «
mon bonheur »?
- Avons-nous
souvent, voire constamment des discussions, des différends concernant nos moyens financiers?
- Devrais-je
apprendre à me contenter de ce que j’ai
en ce moment en attendant des années plus propices au changement?
- Suis-je
trop exigeante envers la vie – est-ce
que je m’attends à tout recevoir sans avoir à faire d’efforts?
- Est-ce
que je souffre du syndrome de la
« princesse »?
Évidemment,
chacune d’entre nous doit s’examiner et analyser ses propres pensées et ses
comportements.
Et, pour terminer, cette
prière est une bonne aide pour débuter sa transformation d’attitude :
Prière de la Sérénité
Mon Dieu, donne-moi
la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer,
le courage de changer les choses que je peux,
et la sagesse d'en connaître la différence.
la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer,
le courage de changer les choses que je peux,
et la sagesse d'en connaître la différence.
Reinhold Niebuhr, Théologien
*********************************************************
1.
Épître aux Hébreux
13 : 5 PV
2.
Épître aux
Philippiens 4 : 11 P de V
3.
(Ici, je m’adresse aux familles conventionnelles; il est évident
que les familles reconstituées devront établir leur propre agenda et mode de
fonctionnement selon l’âge des enfants et les ententes entre les deux conjoints.)
4.
D’un autre côté, l’homme qui, arrivé à la maison, passe sa
soirée assis devant la télé sans lever le petit doigt pour s’occuper de ses
enfants est aussi répréhensible. Ces enfants sont également les siens et ils
ont besoin de passer du temps avec leur papa, désirant sans aucun doute, son
attention. La maman ne devrait pas
constamment devoir demander au papa de prendre la relève avec leurs enfants.
Grand-maman Priscille
Trop vrai!
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