Une aide ou une entrave…?
Pour
commencer, j’aimerais préciser que cette réflexion s’adresse aux jeunes couples dont la femme ne travaille pas à l’extérieur de la
maison. Il est évident que lorsque
la femme a un emploi séculier, la dynamique d’une telle situation est
totalement différente et que l’entraide se doit d’être équitable et juste entre
les deux conjoints. S’ils ont fait ensemble le choix de partager le poids du travail à
revenus, ils se doivent aussi de partager les travaux domestiques.
Si on recule
du temps de mes grand-mères et de ma mère, les femmes s’occupaient de tout ce
qui concernait les enfants et la maisonnée.
Puis, les psychologues ont commencé à découvrir la nécessité pour le père d’être plus présent dans la vie de ses
enfants – ce qui est à mon avis, primordial.
Par
contre, de nos jours, il semble que les jeunes femmes ont interprété, à leur
façon et à leur avantage, ce besoin. Elles semblent considérer que le rôle de
leur conjoint est de les aider. Elles s’attendent à ce qu’ils aident non
seulement avec les enfants, mais aussi
avec les tâches ménagères, c’est-à-dire les repas, la vaisselle, la lessive,
etc. – et tout cela en plus de leur boulot. Les premières années de notre union, cette
mentalité était à ses débuts. Ce n’était
certainement pas la façon de faire parmi la génération précédente – de ma mère
ni de ma grand-mère! J’y ai adhéré partiellement (surtout quand la besogne me paraissait
trop grande ou que j’avais pris du retard), en grommelant contre lui lorsque
mon époux semblait aveugle et sourd à ma situation.
J’avoue
que je lui en voulais d’être un homme aussi « insouciant, indifférent et
sans égards » en me voyant débordée et essoufflée. Oh, il mettait la main à la pâte quand je le
lui demandais avec insistance, mais ce n’était pas naturel pour lui de détecter
et de constater mes besoins tout seul, sans que je ne lui en parle.
Cette
situation a perduré jusqu’au jour où j’ai fait une découverte. Dans Genèse, au chapitre deux, et au verset dix-huit,
j’ai relu que Dieu a créé la femme pour être une aide pour son homme.
On y lit : « Je lui ferai une aide semblable à lui. » Dans une autre version (Français Courant), on lit « Je vais lui faire une aide qu’il aura comme partenaire »; et encore dans la version Segond 21 « Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » Attention, ici j’aimerais souligner que je n’ai pas lu dans ces versets les mots « une servante » ni « une esclave ». Cela devait donc être le rôle de la femme, sa raison d’être (outre le fait qu’elle doit premièrement et avant tout être une enfant de Dieu, née de nouveau).
On y lit : « Je lui ferai une aide semblable à lui. » Dans une autre version (Français Courant), on lit « Je vais lui faire une aide qu’il aura comme partenaire »; et encore dans la version Segond 21 « Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » Attention, ici j’aimerais souligner que je n’ai pas lu dans ces versets les mots « une servante » ni « une esclave ». Cela devait donc être le rôle de la femme, sa raison d’être (outre le fait qu’elle doit premièrement et avant tout être une enfant de Dieu, née de nouveau).
Ce fut une réelle révélation pour moi! C’était une définition
claire des rôles de chacun des conjoints et surtout une explication pour ce que
je vivais sans comprendre pourquoi. Mon
époux n’était tout simplement pas disposé à naturellement aider car il n’avait
pas été conçu pour exercer cette fonction.
J’ai
aussi réalisé qu’il m’arrivait de souvent rendre service, d’offrir mon
assistance ou de venir au secours de quiconque semblait en avoir besoin – même
à mon époux! – et de me sentir comblée
de le faire! C’est tout naturel pour
moi de désirer tendre la main et seconder ou offrir de l’aide et même de secourir
une personne qui en a besoin.
Cependant,
selon mes observations, les hommes, en général – quoi que les exceptions existent certainement – ne sont pas souvent
naturellement enclins à offrir de donner un coup de pouce pour des tâches qui
ne sont pas des travaux qui leur sont attribués. À moins d’être interpellés, ça ne leur vient
pas facilement en tête! Si exceptionnellement
c’est le cas, c’est probablement un comportement appris qui leur a été inculqué
par une maman vigilante!
Il y a également
d’autres façons d’entraver le maintien de l’harmonie dans la vie familiale. Une
femme exigeante financièrement est souvent un fardeau pour son conjoint. Avant même notre union, nous étions d’accord
que je reste au foyer pour élever nos enfants.
Ni un ni l’autre ne venant de familles aisées, nous aspirions tous deux à
posséder notre propre maison en campagne, afin d’y élever nos enfants, tranquilles.
Dès le début, nous avions convenu de
travailler conjointement vers ce but. N’ayant
donc qu’un seul salaire, nous avons dû restreindre nos dépenses et nos désirs secondaires.
Et un
jour, le rêve est devenu réalité – nous avions notre maison! Et voilà que les taux d’intérêts se sont mis à
monter démesurément au point où beaucoup de personnes ont perdu leur maison. Nous avons dû redoubler d’efforts – les cadeaux
de Noël des enfants ont été fabriqués à la main cette année-là! J’ai dû renoncer à de multiples petits
plaisirs, de gâteries et j’ai porté les mêmes vêtements pendant des
années! Tout cela n’a pas été facile car
j’ai eu à établir mes priorités, à ciseler et à façonner mon caractère, à développer
ma débrouillardise, et à garder le but en vue pour demeurer d’un même esprit avec
mon époux. Je ne regrette rien, car j’ai appris que les choses les plus
importantes dans la vie ne sont pas des choses.
Alors,
pour revenir au titre de cet article, je peux me demander : suis-je une aide ou suis-je une entrave
pour mon conjoint? Mes exigences et mes attentes envers lui
l’obligent-elles à faire « une deuxième journée de travail » après le
boulot? Doit-il continuellement m’aider
à rattraper mon retard dans les travaux domestiques? Est-il découragé, fatigué, hésitant de
rentrer à la maison le soir, ou est-il heureux de revenir et de s’occuper des
enfants?
Suis-je attentive quand il me demande de lui rendre service et faire
quelque chose (appel téléphonique, course, achat…) pour lui? Mon objectif est-il de le rendre heureux ou est-ce que je
recherche seulement à ce qu’il comble
mes désirs afin que je sois heureuse? Suis-je une entrave au bonheur de notre couple?
Quelqu’un
a suggéré qu’on demande à son conjoint « Quel service puis-je te rendre
aujourd’hui pour que ta journée soit plus agréable? » C’est une question remplie de bonnes
intentions – mais il ne faut pas juste poser
la question – il faut agir en conséquence aussi!
Je peux
vous assurer qu’on éprouve un sentiment de satisfaction très agréable d’avoir
pu venir en aide et rendre service pour être un appui pour son conjoint!
Mesdames, n’oublions pas que c’est nous qui avons été créées pour être une aide. Soyons attentives aux
besoins de notre conjoint et à ses besoins et ses requêtes de lui prêter assistance
et n’essayons pas de renverser les rôles pour lesquels nous avons étés
respectivement créés. C’est une recette pour le bonheur en couple!
Avoir trouvé le bon
conjoint ne sert à rien si tu n’es pas prête à tout faire pour être la bonne conjointe pour lui.
Grand-maman Priscille