vendredi 23 février 2018

2017 en rétrospective







Le Nouvel An 2017…  J’anticipais de grandes et belles choses pour cette nouvelle année qui débutait et dont je ressentais l’excitation et la fébrilité du privilège de voir la voir poindre!  Sans tomber dans la superstition – et il faut prendre ce qui suit avec un grain de sel – c’était surtout le chiffre « 7 » dans cette date qui m’inspirait car, selon la numérologie biblique, ce chiffre représente l’achèvement ou la fin d’un projet, la complétude, et surtout, la perfection.  Dieu a créé le monde en six jours mais le septième jour, son œuvre était achevée, terminée, très bonne!




C’est donc dans cet état d’esprit positif que mon année a débuté!

Les trois premiers mois de cette inéluctable année se sont passés normalement : gardiennage occasionnel de mes petits-enfants, rendez-vous à la clinique, célébration d’anniversaires de naissance, préparations pour la fin de semaine de Pâques…  

Brusquement, grande surprise le jeudi 13 avril – le jour de l’arrivée de ma fille et de ses trois enfants pour la fête de Pâques – je dois entrer à l’hôpital.  Diagnostic : embolie pulmonaire.  Je ne me doutais aucunement à quel point c’était dangereux et que j’étais passée près de trépasser.  Je savais que de toute façon, ma vie est entre les mains de mon Dieu Tout-Puissant, et si mon heure était arrivée, je n’y pouvais rien.  Cependant, puisque j’étais encore de ce monde, mon seul désir était de retourner au plus vite à la maison pour m’occuper de mes invités!  Mon vœu s’est réalisé, je fus relâchée deux jours plus tard, le samedi de Pâques et j’ai pu, malgré un sentiment de faiblesse physique, fêter le jour de la résurrection de Jésus avec les miens!


Pourtant, à mesure que les jours, les semaines et les mois avançaient, rien ne ressemblait à de la « perfection » au cours de cette année 2017!


Une chose après l’autre nous ont assaillies, certaines – en rétrospective – assez cocasses, mais d’autres s’avèrent être les événements les plus lourds que j’ai jamais eu à porter dans mon cœur.  De plus, je ne me sentais pas au meilleur de ma forme, me fatiguant rapidement, devant me reposer souvent au cours de la journée.  (Pas surprenant, je viens d’apprendre qu’une embolie pulmonaire peut prendre de un à deux ans de convalescence avant de se résorber.)  Néanmoins, je me sentais soutenue par une main invisible.



Un de ces événements, que je qualifie de cocasse, s’est passé au cours de l’été.  Notre fille, son époux et leurs 7 enfants étaient partis en vacances.  Ils avaient prévu aller camper dans leur tente-roulotte, d’abord à l’Île du Prince Édouard, pour ensuite descendre à la plage de Salisbury, aux États-Unis.  Ayant pris les 2 autos pour le voyage, leur fils ainé était enchanté de pouvoir s’exercer à la conduite automobile, ayant acquis son permis temporaire.  Tout s’étant bien déroulé, nous avons eu la surprise de recevoir un appel de la part de notre fille, l’avant dernière journée de leurs vacances.  Son mari, s’était blessé au dos et ne pouvait aucunement conduire une auto.  Malheureusement, le permis temporaire de leur fils n’était pas règlementaire aux États donc, avec une seule conductrice, ils se trouvaient dans une impasse fâcheuse, n’ayant plus aucun autre recours que de nous appeler à l’aide. Ils se trouvaient à, au mieux, 4 heures de route de chez nous. 
 
Ici, je dois ouvrir une parenthèse afin d’expliquer ce qui se passait dans ma tête.  Premièrement, je relevais de mon embolie pulmonaire et puis, étant maintenant à la retraite depuis 3 ans, je ne conduisais plus très souvent – voire presque jamais! – et de plus, chaque fois que nous voyagions au loin, mon mari prenait le volant et je finissais par m’endormir en route!  Je dois avouer que je ne me sentais pas à la hauteur de la situation puisque j’aurais à conduire notre auto au retour, mais il faut ce qu’il faut, alors j’ai eu recours à la prière et les supplications!
 

C’est ainsi que, le lendemain, ne pouvant partir avant 13 heures et estimant notre arrivée vers les 17 heures, nous avons dû attendre 1 heure et demie avant de pouvoir passer à la frontière.  Pour ajouter au plaisir, j’avais, au réveil, un cuisant mal de tête qui ne me donnait pas de répit.  Prières et supplications redoublées!

Nous sommes arrivés sains et saufs (la migraine avait disparu) à 18 heures 30 – juste à temps pour participer au repas en famille.  La nuit tombait quand une mouffette a décidé de déambuler tout près sur le terrain voisin, cherchant dans les déchets de quoi remplir un petit creux…!  Le temps de tout ramasser, empaqueter, ranger et de fermer la tente-roulotte, il était déjà 22 heures. 

Nous sommes partis, un cortège de 3 véhicules : La mini-fourgonnette tirant la roulotte dans laquelle se trouvaient mon mari, notre gendre et les trois garçons; mon auto que je partageais avec mon petit-fils; et l’auto remplie des filles, que leur maman conduisait.  J’avais insisté que quelqu’un monte avec moi pour me tenir réveillée en bavardant, et ce fut l’ainé des garçons qui fut l’heureux élu!

Il fut  convenu qu’à l’arrivé aux lignes, je céderais ma place à mon petit-fils, ce que j’ai fait avec plaisir.  Après avoir observé sa conduite au volant pendant quelques minutes, je me suis même laissée aller à somnoler! 

Nous étions presque arrivés, à quelques coins de rue de la maison, quand subitement des flammèches ce sont mis à brasiller sous la roulotte.  Nous voilà arrêtés en catastrophe, au beau milieu de la rue – et de la nuit car il était environ 2 heures du matin – pour constater que la tige qui retenait la roulotte au véhicule était tombée. Bref, nous ne pouvions plus avancer.  C’était une situation assez désespérée – tous les garages étaient fermés, mon gendre était « handicapé » et le grand-père se retrouvait seul avec son petit-fils de 16 ans et sans outils.  Encore une fois, les prières et les supplications abondaient!

Soudain, sur cette rue déserte, une petite auto s’arrête à nos côtés, dans laquelle se trouvent 2 hommes.  Ma première idée fut qu’il pouvait s’agir de malfaisants à cette heure sinistre de la nuit….  Ils sont vêtus de chemises à carreaux et de casquettes et nous demandent gentiment s’ils peuvent nous aider.  Rassurées qu’ils désirent réellement offrir du secours, et puisque nous ne pouvions rien faire de plus, ma fille et moi sommes allées à la maison avec les enfants. 

Quinze minutes plus tard, nos hommes arrivaient – grâce à la débrouillardise des bons samaritains et à l’assistance qu’ils avaient reçue.  Étaient-ce des anges?  Quoi qu’il en soit, je suis convaincue qu’ils étaient des messagers envoyés, en réponse à nos prières, de la part d’un Père Céleste qui prend soin des siens.


Finalement, quelles leçons puis-je tirer de l’année 2017?  Tout d’abord, nous sommes encore sur cette terre et je dois constamment me rappeler que rien ici-bas n’est vraiment parfait – sauf  le plan du Seigneur pour ma vie – qui lui est parfait.  Ensuite, malgré ce qui peut sembler, à première vue, être terrible, nous pouvons nous appuyer sur de nombreuses promesses rassurantes dans la Parole de Dieu :



















Je suis heureuse de pouvoir encore être disponible dans la vie de mes enfants et de mes petits-enfants pour leur venir en aide au besoin, les encourager, les soutenir et les accompagner.  Il ne me reste peut-être pas beaucoup de temps sur cette terre, alors je comprends d’autant plus l’urgence de prier pour eux.  Je ne veux pas que mon « aide » les ramène vers moi afin que je puisse les « sauver » de leurs problèmes.  Mon désir profond est de savoir les diriger vers le seul et véritable Sauveur qui sera toujours là pour eux, même après que j’aurai disparu.





Le Nouvel An 2018 est là…  dans la numérologie biblique, le chiffre « 8 » représente les nouveaux débuts, mais j’ai appris  ma leçon…!  Malgré cela je suis convaincue que quoi qu’il advienne, ce sera certainement la volonté souveraine et parfaite de mon Dieu d’amour qui s’accomplira, et cela pour mon plus grand bien.

 
Grand-maman Priscille


P.S.  Ce blogue a malheureusement également souffert de mon manque d’énergie dû à ces circonstances imprévisibles et inévitables – depuis mon hospitalisation et pendant ce temps de convalescence – ce à quoi j’espère pouvoir bientôt remédier!