Le Nouvel An 2017… J’anticipais de grandes et belles choses pour cette nouvelle année qui débutait et dont je ressentais l’excitation et la fébrilité du privilège de voir la voir poindre! Sans tomber dans la superstition – et il faut prendre ce qui suit avec un grain de sel – c’était surtout le chiffre « 7 » dans cette date qui m’inspirait car, selon la numérologie biblique, ce chiffre représente l’achèvement ou la fin d’un projet, la complétude, et surtout, la perfection. Dieu a créé le monde en six jours mais le septième jour, son œuvre était achevée, terminée, très bonne!
C’est donc dans cet état d’esprit positif
que mon année a débuté!
Les trois premiers mois
de cette inéluctable année se sont passés normalement : gardiennage occasionnel de mes petits-enfants, rendez-vous à la
clinique, célébration d’anniversaires de naissance, préparations pour la fin de
semaine de Pâques…
Brusquement, grande
surprise le jeudi 13 avril – le jour de l’arrivée de ma fille et de ses trois enfants
pour la fête de Pâques – je dois entrer à l’hôpital. Diagnostic : embolie pulmonaire. Je ne me doutais aucunement à quel point
c’était dangereux et que j’étais passée près de trépasser. Je savais que de toute façon, ma vie est
entre les mains de mon Dieu Tout-Puissant, et si mon heure était arrivée, je
n’y pouvais rien. Cependant, puisque
j’étais encore de ce monde, mon seul désir était de retourner au plus vite à la
maison pour m’occuper de mes invités!
Mon vœu s’est réalisé, je fus relâchée deux jours plus tard, le samedi
de Pâques et j’ai pu, malgré un sentiment de faiblesse physique, fêter le jour
de la résurrection de Jésus avec les miens!
Pourtant, à mesure que
les jours, les semaines et les mois avançaient, rien ne ressemblait à de la « perfection »
au cours de cette année 2017!
Une chose après l’autre
nous ont assaillies, certaines – en rétrospective – assez cocasses, mais d’autres
s’avèrent être les événements les plus lourds que j’ai jamais eu à porter dans
mon cœur. De plus, je ne me sentais pas au
meilleur de ma forme, me fatiguant rapidement, devant me reposer souvent au
cours de la journée. (Pas surprenant, je
viens d’apprendre qu’une embolie pulmonaire peut prendre de un à deux ans de
convalescence avant de se résorber.)
Néanmoins, je me sentais soutenue par une main invisible.
Un de ces événements,
que je qualifie de cocasse, s’est passé au cours de l’été. Notre fille, son époux et leurs 7 enfants
étaient partis en vacances. Ils avaient
prévu aller camper dans leur tente-roulotte, d’abord à l’Île du Prince Édouard,
pour ensuite descendre à la plage de Salisbury, aux États-Unis. Ayant pris les 2 autos pour le voyage, leur
fils ainé était enchanté de pouvoir s’exercer à la conduite automobile, ayant
acquis son permis temporaire. Tout
s’étant bien déroulé, nous avons eu la surprise de recevoir un appel de la part
de notre fille, l’avant dernière journée de leurs vacances. Son mari, s’était blessé au dos et ne pouvait
aucunement conduire une auto. Malheureusement,
le permis temporaire de leur fils n’était pas règlementaire aux États donc, avec
une seule conductrice, ils se trouvaient dans une impasse fâcheuse, n’ayant
plus aucun autre recours que de nous appeler à l’aide. Ils se trouvaient à, au
mieux, 4 heures de route de chez nous.
Ici, je dois ouvrir une parenthèse afin d’expliquer ce qui se passait dans ma tête. Premièrement, je relevais de mon embolie pulmonaire et puis, étant maintenant à la retraite depuis 3 ans, je ne conduisais plus très souvent – voire presque jamais! – et de plus, chaque fois que nous voyagions au loin, mon mari prenait le volant et je finissais par m’endormir en route! Je dois avouer que je ne me sentais pas à la hauteur de la situation puisque j’aurais à conduire notre auto au retour, mais il faut ce qu’il faut, alors j’ai eu recours à la prière et les supplications!
C’est ainsi que, le
lendemain, ne pouvant partir avant 13 heures et estimant notre arrivée vers les
17 heures, nous avons dû attendre 1 heure et demie avant de pouvoir passer à la
frontière. Pour ajouter au plaisir,
j’avais, au réveil, un cuisant mal de tête qui ne me donnait pas de répit. Prières et supplications redoublées!
Nous sommes arrivés
sains et saufs (la migraine avait disparu) à 18 heures 30 – juste à temps pour participer
au repas en famille. La nuit tombait
quand une mouffette a décidé de déambuler tout près sur le terrain voisin,
cherchant dans les déchets de quoi remplir un petit creux…! Le temps de tout ramasser, empaqueter, ranger
et de fermer la tente-roulotte, il était déjà 22 heures.
Nous sommes partis, un
cortège de 3 véhicules : La mini-fourgonnette tirant la roulotte dans
laquelle se trouvaient mon mari, notre gendre et les trois garçons; mon auto que
je partageais avec mon petit-fils; et l’auto remplie des filles, que leur maman
conduisait. J’avais insisté que
quelqu’un monte avec moi pour me tenir réveillée en bavardant, et ce fut l’ainé
des garçons qui fut l’heureux élu!
Il fut convenu qu’à l’arrivé aux lignes, je céderais
ma place à mon petit-fils, ce que j’ai fait avec plaisir. Après avoir observé sa conduite au volant pendant
quelques minutes, je me suis même laissée aller à somnoler!
Nous étions presque
arrivés, à quelques coins de rue de la maison, quand subitement des flammèches ce
sont mis à brasiller sous la roulotte. Nous
voilà arrêtés en catastrophe, au beau milieu de la rue – et de la nuit car il
était environ 2 heures du matin – pour constater que la tige qui retenait la
roulotte au véhicule était tombée. Bref, nous ne pouvions plus avancer. C’était une situation assez désespérée – tous
les garages étaient fermés, mon gendre était « handicapé » et le
grand-père se retrouvait seul avec son petit-fils de 16 ans et sans outils. Encore une fois, les prières et les
supplications abondaient!
Soudain, sur cette rue
déserte, une petite auto s’arrête à nos côtés, dans laquelle se trouvent 2
hommes. Ma première idée fut qu’il pouvait
s’agir de malfaisants à cette heure sinistre de la nuit…. Ils sont vêtus de chemises à carreaux et de
casquettes et nous demandent gentiment s’ils peuvent nous aider. Rassurées qu’ils désirent réellement offrir du
secours, et puisque nous ne pouvions rien faire de plus, ma fille et moi sommes
allées à la maison avec les enfants.
Quinze minutes plus
tard, nos hommes arrivaient – grâce à la débrouillardise des bons samaritains et
à l’assistance qu’ils avaient reçue.
Étaient-ce des anges? Quoi qu’il
en soit, je suis convaincue qu’ils étaient des messagers envoyés, en réponse à nos
prières, de la part d’un Père Céleste qui prend soin des siens.
Finalement, quelles
leçons puis-je tirer de l’année 2017? Tout
d’abord, nous sommes encore sur cette terre et je dois constamment me rappeler
que rien ici-bas n’est vraiment parfait – sauf
le plan du Seigneur pour ma vie – qui lui est parfait. Ensuite, malgré ce qui peut sembler, à
première vue, être terrible, nous pouvons nous appuyer sur de nombreuses promesses
rassurantes dans la Parole de Dieu :
Je suis heureuse de
pouvoir encore être disponible dans la vie de mes enfants et de mes petits-enfants
pour leur venir en aide au besoin, les encourager, les soutenir et les
accompagner. Il ne me reste peut-être
pas beaucoup de temps sur cette terre, alors je comprends d’autant plus
l’urgence de prier pour eux. Je ne veux
pas que mon « aide » les ramène vers moi afin que je puisse les
« sauver » de leurs problèmes.
Mon désir profond est de savoir les diriger vers le seul et véritable
Sauveur qui sera toujours là pour eux, même après que j’aurai disparu.
Le Nouvel An 2018 est
là… dans la numérologie biblique, le
chiffre « 8 » représente les nouveaux débuts, mais j’ai appris ma leçon…!
Malgré cela je suis convaincue que quoi qu’il advienne, ce sera
certainement la volonté souveraine et parfaite de mon Dieu d’amour qui
s’accomplira, et cela pour mon plus grand bien.
Grand-maman Priscille
P.S. Ce blogue a malheureusement
également souffert de mon manque d’énergie dû à ces circonstances imprévisibles
et inévitables – depuis mon hospitalisation et pendant ce temps de
convalescence – ce à quoi j’espère pouvoir bientôt remédier!