Voilà! Une autre année du
« Concours de Lecture Estival » – la quatorzième – qui s’est terminée
la semaine passée par la remise des prix!
Il y a 14 ans, j’ai eu à cœur de lancer un concours de lecture au
sein de notre assemblée. C’est que je me
suis trouvée confrontée à la nouvelle et troublante réalité de nos temps
modernes : nos enfants ne lisent presque plus.
Leurs loisirs sont envahis par diverses activités, les sports et surtout
par les nouvelles technologies (en plus de la télé, toujours omniprésente) tels
que :
Ordi., MP3, MP5, iPad, iPhone… et
fort probable que j’en oublie ou peut-être que pendant la rédaction de cet
article, un nouvel appareil vient de faire son apparition!
Je ne suis pas contre ces technologies modernes - je m’en sers moi-même
de quelques-uns avec plaisir! Cependant,
je trouve si triste d’abandonner la bonne vieille lecture, bien calé dans un
fauteuil douillet et confortable!
Enfant, je me cachais le soir sous les couvertures avec une lampe
de poche pour continuer de lire mes bouquins préférés. Nous n’avions pas les moyens d’acheter des
livres, ni même de s’abonner à la bibliothèque municipale, mais je crois que
Dieu a pourvu à ma passion pour la lecture de manière superbe! À cette époque, nous assistions aux réunions du
dimanche dans une église anglophone. Ces
gens devaient avoir à cœur les enfants, car ils leur offraient – en cadeau à
Pâques et à Noël – des bouquins (histoires bibliques, romans, fictions, mystères,
aventures) tous remplis de bonnes valeurs chrétiennes. Avec ces cadeaux, en plus de ceux que
j’empruntais à mes deux sœurs et à mon frère, je me retrouvais avec de la
lecture pour plusieurs jours! Puis, à
défaut de nouveautés, je relisais l’un après l’autre, ces dons précieux!
Je me souviens d’avoir vu une de mes nièces, une lectrice
passionnée à 9 ans, portant un livre partout où elle allait! En visite chez nous, elle se cachait même
dans la penderie afin de pourvoir lire sans se faire déranger! Je la comprenais parfaitement! À présent, elle fait de la traduction pour
une grande firme.
Il y a quelques années, alors que j’assistais à un cours, un
missionnaire de Wycliffe1, (cette association
forme des personnes dans la traduction et les envoie partout dans le monde pour
traduire la Bible) venu pour nous enseigner comment apprendre une nouvelle
langue, a déclaré que cela prend deux ans d’écoute attentive, assidue et
répétitive avant que l’apprentissage d’une langue soit adéquat pour la
communication.
C’est ce que fait tout bambin,
n’est-ce pas? Il parle progressivement,
un mot à la fois à mesure qu’il l’assimile.
Rares sont les petits qui s’expriment avec des phrases avant l’âge de
deux ans. Il aime la répétition, redemandant
sans cesse la même histoire soir après soir, après soir! Et malgré que les parents se lassent de lire
le même livre plus de deux fois, la répétition est une chose excellente pour
leur enfant! Plus il y a répétition,
plus il y a assimilation, et cela s’applique non seulement au langage, mais
également aux vérités ou aux mensonges entendus. Voilà pourquoi il est si important de
contrôler tout ce qu’on lit, et ce qu’on donne à
lire, aux enfants.
Je trouve que la lecture faite par un parent à son enfant aide à
développer tant d’aspects de sa vie que j’ai essayé d’en dresser la liste, et
voici ce que j’ai trouvé :
Rapprochement
Attachement
Complicité
Écoute
Concentration
Attention
Prononciation
Vocabulaire
Communication
Connaissances
Imagination
Mémoire
Perception
Discernement
Sens des valeurs
Sens de l’humour
Amour de la lecture
Et j’en ai probablement oublié!
J’ai également appris qu’il est non seulement bon de lire aux
petits enfants, mais encore aux plus âgés – même aux ados – s’ils le désirent
encore!
Souvent, on cesse de leur faire
la lecture dès qu’ils commencent à apprendre à lire à l’école. Il est vrai qu’ils doivent s’y exercer seuls,
mais c’est encourageant pour eux de pouvoir continuer d’expérimenter les joies
de la lecture à haute voix faite par Papa ou Maman, ne serait-ce que pour
continuer de développer un sentiment de complicité, de rapprochement entre
parents et enfants.
De plus, le parent peut aider son enfant à raisonner, à réfléchir, à
remarquer les détails anodins ou importants, en plus de lui enseigner à
discerner entre ce qui est bien et ce qui est mal.
Une de mes petites-filles qui, à deux ans et demi, aime tellement écouter
les histoires que ses parents lui ont lu plus de quatre mille pages pendant les
deux mois du concours! Ils racontent
qu’ils doivent freiner ses demandes! Inutile de vous dire qu’elle était en première
place dans sa catégorie!
Nous avons à présent une magnifique bibliothèque dans notre bâtiment
d’église, remplie de merveilleux livres pour petits et grands!
Je trouve absolument charmant de voir des tout-petits, qui
commencent à peine à marcher, venir choisir des bouquins à la
bibliothèque!
En développant l’amour de l’écoute de la lecture, il y a de grandes
chances que l’enfant développe l’amour de la lecture pour soi, et qu’un jour cela
saura contribuer à un désir de lire – et relire – le livre le plus important de
tous : la lettre d’amour de Dieu aux hommes – la Bible. C’est un de mes souhaits les plus chers!
Eh oui, le concours de lecture est terminé, mais d’après l’expérience
des années précédentes, j’anticipe beaucoup de visites à la bibliothèque, tout
au cours de l’année, de petits emprunteurs et de jeunes (et moins jeunes) lecteurs!
Notre devise : J’aime lir’,
relir’, relire…!
Puisse-t-elle devenir
aussi la vôtre!
Grand-maman Priscille
1. https://www.wycliffe.org/