La
« frugalité ». Est-ce que ce
mot existe encore?!
Ce mot, qui parait archaïque et dans
son utilisation (on ne l’entend plus), et dans la pratique (ne fait presque
plus partie de notre mode de vie) est encore présent dans le dictionnaire et
mérite d’être plus connu et répandu!
Ici, j’aimerais parler de la
frugalité dans le sens d’être quelqu’un d’ « économe », qui ne
gaspille pas.
Dans notre monde contemporain, (depuis
L’« R » industrielle,
peut-être?!) tout nous pousse à dépenser.
La publicité nous est imposée à la télé, dans la poste, par le télémarketing
et le Publipostage.
Évidemment, le but premier de toute
cette pub. c’est de nous inciter à dépenser, et cela le plus possible et le plus vite
possible! Dans un deuxième temps, cette
pub. nous informe de l’existence de tous ces merveilleux et indispensables produits.
Il est vrai que cet aspect peut être utile
dans le cas où il y a un vrai besoin. Mais,
grâce à toute cette information : Nos besoins sont devenus des « besoins
urgents ». Nos désirs sont devenus
des « besoins urgents ». Des
objets auxquels on n’avait jamais pensé sont devenus des « besoins
urgents »!
L’importation et le libre-échange
entre pays a rendu accessible des produits en abondance et à bas prix, et ainsi,
incitent à la surconsommation. (Sans parler du fait d’encourager les abus horrifiques
pratiqués envers de jeunes « enfants-travailleurs » dans certains
pays.)
Face à cette surabondance, la
tendance est de disposer d’un objet vieillot, qui n’est plus à la mode, qui est
décoloré, taché ou sale, qui n’est pas la bonne couleur ou qui ne fonctionne
plus aussi bien, ou duquel on s’est simplement lassé.
Nous vivons dans une société de
l’instantané, du prêt à porter, des objets à usage unique, de la mode et de la
nouveauté…
Nous
voulons tout, et tout de suite!
Pourtant,
l’énormité du gaspillage est flagrante!
Sans compter (jeu de mots non intentionnel) tout l’argent dépensé pour
des choses matérielles, argent qui pourrait être utilisé pour les vrais
besoins, par exemple, pour des causes humanitaires.
Pour couronner le tout, les villes ont de plus en plus de problèmes avec les sites d’enfouissement remplis des déchets et qui débordent. Elles font la promotion de programmes de recyclage élaborés dans le but de réduire les déchets et de protéger la Terre. Ces efforts sont louables, cependant, je veux spécifier que je ne suis pas « l’avocate » qui défend mordicus le recyclage pour en faire presqu’une religion.
Ne
serait-il pas mieux de réévaluer nos véritables besoins afin de bien disposer
des argents que Dieu nous permet de posséder?
Ne serait-il pas mieux de devenir de meilleurs administrateurs de notre
abondance?
Nous sommes à l’ « R » de la mode , mais, est-il vraiment
nécessaire de changer de garde-robe à chaque année – voire, chaque saison?! On nous dit que la mode revient à tous les dix
ans – à mon âge, je réalise que dix ans, c’est vite passé et qu’il existe des
choses tellement plus importantes que ce qui est en vogue! J’ai connu des personnes qui suivaient la mode
à la lettre, mais malheureusement, il arrivait souvent que les vêtements
qu’elles se procuraient ne les avantageaient pas du tout. En un rien de temps, ces choses très dispendieuses
prenaient le chemin de la poubelle – quel gaspillage de temps et d’argent!
J’ai lu le témoignage de Jill Chivers,
une «accro du shopping » qui a décidé de se lancer le défi de ne
faire aucun achat vestimentaire pendant toute une année! Elle a « conquis son dragon »,
dit-elle! Je vous invite à prendre le
temps de lire son histoire sur son blog : “Shop less live more” http://myyearwithoutclothesshopping.com/about/
De plus, il y a des études qui ont
été faites par rapport aux effets sur nous que provoquent les achats. Une sorte d’euphorie, de sentiment se plaisir,
est déclenchée au moment du magasinage par la libération de
substances chimiques du cerveau, notamment, la dopamine. Malheureusement, ce sentiment disparait dès
que cette substance s’atténue et il faut sans cesse recommencer. C’est cette substance chimique cérébrale qui
serait en partie la raison de notre tendance à vouloir surconsommer.*
Cependant,
nous sommes responsables de nos agissements et nous pouvons et devons apprendre
à contrôler nos impulsions.
Et,
d’un autre côté, il existe un sentiment valorisant de satisfaction et de fierté
qui revient et qui demeure à chaque fois qu’on voit ce qu’on a réussi à
accomplir en pratiquant les 4 « R »!
Nos grands-parents avaient la notion
de la valeur des choses, de leur entretien, de leur durabilité de leur robustesse. Ils n’avaient pas peur de repeindre, réparer,
réutiliser, nettoyer et partager.
Mettons l’accent sur ce qui a
vraiment de la valeur.
Alors,
voici les 4 « R » importants qui peuvent changer votre point de vue –
votre vie!
L’« R »
écologique : Réutiliser
Contenants en plastique de yogourt,
crème glacée etc. pour faire congeler les restants et les grosses quantités.
Pots à mayonnaise (ou autres) en plastique vides pour
ranger des petits objets (clous, vis, etc.) dans le garage, le garde-manger, le
bureau.
Une vieille couverture de bébé peut
devenir la couverture du chien – le chien lui s’en fiche s’il n’y a pas de
traces de pas d’animaux imprimés sur le tissus.
L’« R » du temps : Recycler (Exercer sa créativité, prendre un objet qui servait à une fin pour en faire un autre objet utilitaire)
Faire des jouets avec des
contenants. La première année après la
naissance de sa fille, ma belle-fille a assisté à des rencontres « Bébé
éveil », pour nouvelles mamans.
Elle a appris à faire un hochet-aquarium avec une bouteille d’eau, de
petits maracas avec des contenants de pilules et un tirelire avec une boite de
conserve et des couvercles de boites de jus congelé.
Quand mes enfants étaient jeunes,
j’avais découpé des contenants de shampooing qui avaient un goulot
particulièrement long et étroit, pour en faire des pelles pour jouer dans le
sable. Elles ont duré très longtemps, le
manche n’a jamais cassé!
Avec les vieux vêtements qu’on ne
peut vraiment plus porter, découper les parties qui peuvent encore servir et les
utiliser pour créer des livres en tissus (Quiet Book) pour petits,
courtepointes, vêtements pour poupées, etc.
Vieux cintres en métal
(non-plastifiés ni rouillés) pour en faire des tiges pour suspendre des
abreuvoirs ou des plantes.
Mangeoire pour oiseaux avec abat-jour
et plateau.
Plusieurs personnes créent des pièces
d’art avec de la vielle vaisselle, du métal ou autres objets.
Et partager ce qui ne sert plus
(vêtements trop petits ou trop grands, appareils ménagers, meubles, outils… )
avec les moins fortunés.
L’« R »
réservé : Réparer
L’art perdu de repriser les
chaussettes et les bas, mettre des pièces sur les genoux de pantalons et les
coudes de vestons.
La colle « Contact » fait
des merveilles et coûte une fraction du prix de ce qu’il nous en coûte de remplacer
l’article.
Repeindre est une solution simple et
peu coûteuse qui rafraîchit et donne une nouvelle vie aux vieux meubles.
L’« R »
de rien : Réduire
Il est possible de réduire ses achats
sans aller jusqu’à adhérer à cette philosophie de vie qui est apparue
récemment et qu’on appelle la « simplicité volontaire ». Il suffit de :
Acheter moins
– réduire notre consommation; évaluer nos
vrais besoins
vrais besoins
Acheter à
rabais – attendre qu’on réduise les prix (je profite presque toujours de rabais de 50% à 80%)
Acheter de la
qualité – les nouveaux matériaux, plastique, synthétique et autres sont beaux
mais fragiles, plutôt que durables.
Alors voilà!
Les idées ne manquent pas et je n’ai fait
qu’effleurer la surface des milliers de possibilités qui existent. Il y a d’excellents sites sur le Net où de
centaines de personnes – beaucoup plus créatives que moi – exposent leurs idées
et leurs créations.
Et finalement, la frugalité nous permet de mieux économiser et de mieux dépenser pour
ce qui a réellement de la valeur – pour les personnes plutôt que pour les
objets.
La
« frugalité »… un mot qui a l’
« R » ancien, qui
devrait revenir à la mode et qu’on ne devrait pas jeter aux ordures!
*Tiré de :
“Wall
Street Journal” http://www.wsj.com/articles/SB113382650575214543
Grand-maman Priscille